Des hommes tapent par mouvements réguliers La pierre des temples qu'il faut rénover Ils sculptent des formes, leur redonnent beauté Dans un pays, sur une île qui ne connaît que l'été
Nous sommes à Ubud, village sur les collines perché Regorgeant d'artistes aux talents multipliés Qui travaillent d'arrache-pieds dans des ateliers Que les touristes aiment à visiter
Que de couleurs, de tableaux imités De motifs, de tendances sans cesse recopiés Dans cette région depuis des années L'art de la peinture fait l'encre couler
Les indigènes vivent en majorité dans la pauvreté Sur leur visage pourtant se lit la gaieté Ils semblent libérés des chaînes de la vanité Vivent simplement avec ce qui leur est donné
La musique habille les couleurs de cette terre sacrée Le son de la flûte partout à mon oreille s'est glissé Assise en face d'un étang dans un café J'observe les feuilles de lotus, enchantée
Soudainement la pluie se met à tomber La flûte par la guitare est accompagnée Les gouttes se mettent à danser Sur les feuilles qui commencent à se déplacer
Les fleurs partout généreuses ont poussé Les jardins ressemblent à des paradis retrouvés Je ne peux plus patienter Sous l'orage je pars me promener
Les rizières s'offrent étendues à mes pieds Rencontre avec un vieux rêve manifesté Je ne me sens plus agitée J'ai trouvé une porte que je croyais fermée