Il s'en est allé dans son engin ailé Une fois de plus je rentre en longeant les palmiers Les vitres de ma voiture malgré la chaleur sont fermées Dans mon ventre un léger petit coup de pied
L'Indonésie, la Malaisie sont à proximité Les chinois règnent en maîtres, forment la majorité Ils ont fait de leur île un état privilégié Où richesse et modernité attirent les expatriés
En raison du haut pourcentage d'humidité Dans les centres commerciaux, nous vivons cachés Le dimanche les locaux aiment s'y retrouver Regardent, comptent, comparent sans rien acheter
Dans cette ville état, tout est imité De A à Z de toute pièce créé Ceux qui se sentent déracinés Doivent par le luxe offert se sentir dédommagés
Ce luxe qui compense la créativité étouffée A coups de dollars bien ciblés Dès trois mois les bébés sont drillés Leur avenir selon les besoins déjà planifié
Ceux qui veulent y échapper Doivent avec force se secouer Il n'est pas facile de lutter Contre la force du cocon douillet
Son avion dans quelques minutes va arriver Je longe la route bordée de palmiers Les lumières au loin éclairent la cité Qui ne connaît jamais de la nuit son intimité
Il revient d'un monde auquel je n'ai pas d'accès La tête remplie d'images sans doute variées Là d'où il vient le vent a sans doute soufflé De cet autre lieu ses batteries sont chargées
Demain, c'est dimanche, il faut s'arrêter Dans ce nombre de mètres carrés limités Il faut faire semblant, se distraire et trouver De quoi faire passer au plus vite la journée