A la lueur bleue d'un début de matinée, Mon regard s'éloigne dans l'air plein de fraîcheur, Tel un arbre, immobile, tu es là planté, Devant ma porte, enraciné à l'extérieur.
En été,
Au vent tu bruisses, si agité, si étrange, Dans ton feuillage dense le soleil se meure, Dans tes branches, mes fenêtres qui se mélangent, Ne conduisent plus la lumière à l'intérieur.
Au printemps,
Posée sur mes vitres ton écorce imprimée, Dévoile peu l'horizon, vole un peu les fleurs Au jardin si pauvre encore, où elles sont nées, Si fragiles quand avril grandit sans chaleur.
C'est l'hiver,
Les jours ont diminué et de toi je m'arrange, Ton bois si imposant remet de la couleur, Au reflet hivernal de cette vie qui change, Où, au fil des saisons, cependant tu demeures.