Munie d’elle je me sens puissante Lisse parfois multicolore toujours présente Grâce à elle je t’enserre T’empêchant de fuir Car au fond de moi j’espère En un véritable avenir
Parfois menaçante ou sécurisante Qu’un rien fait souvent surgir Je sens ta peur naissante Au rappel de certains souvenirs
Peut-être sera-t-elle la seule Capable de faire s’envoler Ces milliers de pensées et de feuilles Noircies de cris de suppliciée
Faut-il laisser des traces Afin de pouvoir vraiment effacer Un passé qui me dépasse La question reste posée
Je ne dévoilerai pas l’ « objet » de ce poème Je le laisse s’exprimer de lui-même Les mots ne sont-ils pas que les représentants D’une certaine illusion de notre temps ?