Le mot fait peur Et fait fuir Le banal quotidien n’intéresse plus personne Aller toujours plus loin Plus haut Ce que l’on a ne compte plus C’est ce qui manque qui nous tue
L’ambition se fait vampire Et ne laisse aucun répit L’insatisfaction de l’être empire Cruel désir inassouvi
Le bonheur se niche pourtant Dans le clin d’œil du présent Moment subtil et magique Où la conscience de soi Nargue superbement L’issue tragique
Aussi simple que déroutante La routine ne laisse jamais indifférent Paradoxe pour les dilettantes Elle est une autre façon de concevoir Le temps qui passe Et son lot de contentement
J’aime savourer ces moments creux Où le cœur vogue comme il le veut Instants de plaisir et de détente Délivrés de toute pression Libérés de toute attente
Je fais l’éloge aujourd’hui D’une autre façon de vivre sa vie Sans fracas et sans bruit Sans ambition particulière Et sans cri Juste cette sensation forte d’exister Et ce besoin irraisonné De sérénité