Dans le soleil couchant quand l’horizon rougeoie, Je regarde au printemps danser les hirondelles. Elles s’en vont et viennent dans un ballet sans fin Et planent en gazouillant me frôlant de leurs ailes. Majestueuses dans leur habit d’ébène, Elles s’en vont le ventre habillé de blanc.
Et voilà que parfois dans les maisons elles entrent En traversant l’espace en étoiles filantes. Et je repense alors à l’enfant que j’étais, Regardant le ballet charmant des hirondelles, Émerveillé toujours de les voir s’envoler Avec la majesté des étoiles nouvelles.
Tel un vol d’hirondelles le printemps de la vie S’en va à tire-d’aile et s’éloigne du nid. Mais au bout du chemin que nous restera a-t-il ? Le souvenir heureux de ces années nouvelles Où le bonheur volait en déployant ses ailes, Sans penser à demain comme les hirondelles.