Au premier jour de mars les giboulées De neige cachent la couleur des toits Le froid d'un hiver en maturité Le manque des lèvres de tes baisers
Flocons de givre boules de verre Je lis les couleurs chaudes de l'envie Dans la glace froid miroir sur terre Où dansent les amours folles de vie
La lumière calme irradie un froid Mariant la Terre au ciel bleu d'acier Ecran de mon rêve où tout contre toi Un soleil chaud brille pour mieux aimer
Le temps qui se fout des saisons de pluie Neige fondante avec brouillards blêmes D'automne et des printemps bien reverdis Celui où l'on veut se dire' je t'aime
La neige éteint les mots et les rend sourds Prisonniers d'un air qui ne porte plus Les sons figés en un cri sans retour L'amour en un grand désert blanc perdu
Où sont les odeurs des herbes folles Et les crissements des insectes fous Quand le froid enserre et tout étiole Dans l'étau glacé d'un silence mou
La mort couve la vie sous manteau blanc Enigme incertaine d'une venue Nouvelle des caresses des amants La fonte des neiges sur leurs corps nus.