Silencieux atrium où s’agenouille un moine A l’ombre des lilas qui sèment leur parfum, Roses bleuies par l’air humide des embruns Qui colorent l’horizon de reflets d’antimoine,
L’eau clapote en dansant sur le marbre vivant Où jonquilles et lys redressent leurs pétales, Hélices à insectes noyés dans le cristal. Vitraux pourpres au cœur baillant aux quatre vents,
Etrange certitude qui s’abat comme un arbre Qu’on tronçonne à dessein pour en garder le tronc, Fresques revêtues d’or réduites en haillons Que la nuit accompagne et déchire de son sabre :
Plus rien ne peut sauver cette étroite maison Fièrement accoudée sur le toit des Romains ; Plus rien, sauf à lancer à l’espoir du matin Des poignées de paroles en robe de saison.