Des silhouettes implorent les funérailles Du Seigneur, avec les voitures qui avancent Sous les rayons vermeils des minces ferrailles, Je vois un chant lointain qui me berce et me panse.
J’ai longtemps, le soir, éclaboussé les lumières Jaunes, bleus et rouges... J’ai caressé les cieux, Des odeurs de diesel m’ont rappelé : hier... Grimpé les arbres à l’envers, j’ai mis le feu
A des vierges sereines... Je me promenais Au quai de la corniche, un matin, insoucieux Des amours naïves : ”Ça n’existe pas !” et... Me voilà, le cœur battant, devant ses yeux !
Quelle soirée de Mars où des fées bienveillantes Pour une fois m’ont pincé de leurs aiguilles !... “Te voilà !”, la beauté cachée dans tes pentes, Je crois enfin que ça vaut la peine, la vie.
Comme des ombres oranges avec leurs bougies, Voilà ces rêveuses des pôles sidérants !... Elles tiennent le vent dans leurs mains éblouies, Et leurs lèvres chantent mon amour lentement.