Et puisqu’à l’origine le cosmos diffusa les atomes éternels qui emplissent les êtres, que veut bien dire l’âge que nos yeux nous renvoient ? Et nous sommes bien là, au-delà du paraître.
Quand nos routes se croisent, peut-on croire au hasard ? Comment ne pas entendre, et comment ne pas voir ? Je sens ce lien si fort qui transperce mon coeur, Et je chute en tes yeux pétillant de bonheur.
Y-a-t-il indécence à se laisser tomber dans la gravitation des sentiments sublimes ? Qui peut donc parler, qui peut donc juger quand deux corps s’attirent et tendent à l’intime ?
Alors arrive enfin, enfanté du mystère, comme un lien aveuglant qui fend les univers, et les sens s’enflammant, et les âmes s’enlaçant, les coeurs enfin liquides se mêlent au firmament.
« Je » devient « Nous » soudain, espace-temps mêlés, chose plus grande encore naît de cet abandon, danse au milieu des mondes, frôle l’éternité. Les dieux sourient alors devant telle intention.
On me dit que je rêve, que ce n’est pas sérieux, on condamne, on médit. Je reste sourd, comblé, car nos êtres, devenus un métal si précieux, fusionnent désormais. Ultime vérité.
Et pourquoi, après tout, refuser cette force ? c’est au-delà de moi, c’est au-delà de toi. Je veux fondre en ce tout et défier Thanatos, Il n’est pas important d’en comprendre les lois.