Hiver
Dans cette forêt où souvent je me promène,
Je viens goûter l’hiver, en parcourant ses bois,
Respirer son air pur, pour la première fois.
Dominant la forêt, je distingue un vieux chêne,
Sa noble silhouette est couverte de gel,
Dépouillée et gelée, recouverte de sel.
Le bel arbre était nu, dévêtu, sans fourrure,
Découvert, déparé, de sa leste ramure,
Dévoilé, dépouillé, de sa pauvre parure,
Derniers vestiges de son ancienne nature.
En cette saison où se fane la forêt,
La nature se couvre d’un épais duvet,
Une traînée blanche habille une terre nue,
Un blanc manteau recouvre l’immense étendue.
La nature s’endort dans ce vaste cocon,
Je sens la douce chaleur d’un pâle rayon,
Se poser sur ma tête et m’inonder le front,
Où vient se déposer le tout premier flocon.
Je détourne les yeux de ce ciel nuageux,
Tombant sur ma tête en m’inondant les cheveux ;
Puis je suis dans la neige une empreinte et sa trace,
Qui s’efface et se perd peu à peu dans la glace.
Mais c’est déjà l’heure où les rayons du soleil,
Lui donnent ce reflet cristallin et vermeil.
Dans ces derniers jours où finit le dernier âge,
La vie revêt son voile et le ciel un nuage ;
Seul au milieu de la nature qui s’endort,
Je songe à tout ce qui n’est plus, j’attends la mort.