Le vent, plus violent, surgit furieusement. Il rugit et secoue l'arbre frêle et tremblant. Mais, voici qu'il conduit en un ciel déjà sombre D'horribles monstres noirs, jetant dans la pénombre La terre pétrifiée, transformée tout à coup En un lieu diabolique, mystérieux, désertique, Parcouru sans relâche de hurlements de loup. Un éclair fulgurant, un roulement sinistre, Et l'averse, à grands flots, crépite sur les vitres. L'eau envahit les prés, les routes et les bois. L'orage tient alors la nature sous sa loi... Mais les vents s'affaiblissent et la pluie s'atténue. Un rayon bienfaisant apparaît dans les nues. L'élément déchaîné est tombé dans l'oubli. On ne pense, à présent, qu'à l'été qui sourit Et qui, bientôt, renaît, plus radieux que jamas!