A la seconde près quand, moi, je vis, Tu disparais parce que tu meurs ; Heureusement que tu n’es pas unique. Depuis que Dieu a fait battre ton cœur Il a créé la durée de l’existence de ta vie ; La fuite du temps c’est, pour toi, tragique.
Comme les milliards de milliards de secondes Qui remplissent l’éternité de l’Espace-temps, Comme les milliards de milliards de gouttelettes Qui remplissent les abysses des mers profondes, Depuis que Dieu a démarré le Temps Chaque seconde attend son tour depuis belle lurette
A la seconde près quand, moi, je vis, Tu deviens déjà un des instants de mon passé ; Seconde après seconde vers ma fin moribonde J’attends toujours ta petite sœur pour ma survie ; Et, cela jusqu’au jour où je serai trépassé, Et que je pourrai vivre ma dernière seconde.