Derniers frimas, premiers souffles du printemps, Au jardin, la huppe annonce les beaux temps ; Fière et altière, bec effilé, crête rousse Mais très craintive, elle a toujours la frousse . Elle s'envole, à la hâte, toujours majestueuse, Ecartant ses ailes en coquilles arrondies ; En avant, le bec spadassin de ravageuse Lui donne fières allures hardies .
Poupoupoup ! Poupoupoup !
Le chant est si doux Le ramage si subtil Le plumage noir et roux La crête princière érectile
Poupoupoup ! Poupoupoup !
Et rond comme un bouton de bottine, L'oeilleton perçant de cabotine Chasse sauterelles et criquets, Papillons,araignées, vers et mille-pattes ; Pour ses petits c'est la becquée Et toujours, pour cela, elle se hate. Gardons nos instincts protecteurs Pour nos oiseaux migrateurs .