Tu as, poète, « le geste auguste du semeur » Poète, lances-nous le doux parfum de tes vers ; Au printemps, en été, à l’automne, en hiver Restes, toujours pour nous, le parfait des charmeurs.
Fais que la vie devienne une belle poésie ; Fais aussi que la mort abrège nos souffrances ; Décris la vie, la mort et toutes nos errances Tes rimes sont le nectar, merveilleuses ambroisies.
Je n’oublie pas, non plus, de penser à ta muse Qui, quand chaque jour trépasse, vient te titiller Pour faire revivre en toi un monde ensoleillé Et nous faire découvrir tout ce qui nous amuse.
Je n’oublie pas, aussi, de penser qu’elle abuse De parler de nos vies avec des pointillés… Pour que tes belles rimes nous fassent moins sourciller, Adoucies, avec elles, le poison qui infuse .