Je me souviens de la pureté de ton corps Gainé dans ta longue robe légère et transparente ; Quand j’y pense, tu étais comme le souffle Du vent qui effiloche les brumes indicibles. La carnation rosée de ton corps te transfigurait ; La lumière de tes yeux clairs transmettait ta quiétude. Ta voix cristalline laissait transparaître ton ressenti. On croyait découvrir toute la beauté de ton âme Tant ta respiration était légère et troublante. Lorsque tu t’exprimais c’était la limpidité Des mots, clairs et précis, qui me charmait. Moi qui était un taciturne, je transcendais ; Moi qui était un nocturne, tu m’éclairais. Je me souviens aussi de ta sexualité diaphane Qui envahissait mes découvertes profanes.
Aux vapeurs de l’encens, éthérée, tu m’as quitté ; Ton âme, à présent, voyage dans l’immensité astrale Tu es ma pureté transparente absolue pour l’éternité.