Glissant d’un ciel en biscuit à l’anis étoilé, Lourde et grasse de ses lunes en croissants La nuit de Noël est tombée Tombée, pas descendue, Tombée, affalée d’un coup Comme en plein jour de calvaire.
Encombrée de houppelandes électriques Illuminant aux nues pour mieux cacher l’en bas La nuit de Noël a brillé Brillé, pas éclairé, Brillé de toute l’illusion Des couleurs fardant la misère.
Lourde, grasse, encombrée et oublieuse De sa cause rassurante et salvatrice La nuit de Noël a blanchi Blanchi, pas lavé, Blanchi comme d’autres nuits Sur un jour toujours trop sale.