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Francis FRIEDLANDER

Rhapsody pour cabillaud

La nuit il rêvait aux étoiles
comme bien des poissons d'argents
rêvent scintillement de lune
que la mer berce tendrement
dans les reflets de la lagune.

C'était un cabillaud qui suivait sa maman
la nuit ce grouillot nageait sous le firmament.
Évitant les dangers, aux filets la prison
des pêcheurs bien ronchons, appâts et hameçons.

Il vaut mieux pêcher un godillot bêtement
que le gentil cabillaud qui suit sa maman.

Plus âgé, il aima un poisson demoiselle
et lui dit combien frayer était effrayant,
alors elle préféra un petit combattant
puis lui jeta un sort qui était sans appel
et de l'école le mit au banc
avec Rhapsody le hareng.

Ils furent invités au cirque des otaries
chantèrent en clé de sole avec la raie manta
accompagnés en mélodie d'un poisson-sci
toutes les nageoires applaudirent ces poissons-là.

Il vaut mieux pêcher un godillot bêtement
que le cabillaud et son copain le hareng.

Ils dansèrent sur des tempêtes avec Rhapsody,
firent souvent la fête restèrent amis pour la vie.
Cabillaud rêve encore d'étoiles inconnues
longtemps il vécut jamais ne mourut morue
salé dans l'assiette encore moins mangé tout cru.