Je porte à ma bouche une coupe à demi-vide Je pourrais tenter de la remplir En y versant mes larmes et mes rides Et les dissoudre dans mes rires et mon ardeur Mais Je me résous à me sentir Chaque matin plus gourd, Chaque soir moins avide.
Je ne me crois Pourtant Ni aussi triste, ni aussi grave Que semblaient l’être ceux qui affichaient mon âge Quand je ne l’avais pas.
Puis à d’autres moments Je suis si fatigué Que je me crois cent ans Et que tel un vieillard, J’ai peur du moindre rien, D’une foutaise qui jadis m’aurait amusé.
Jeune, j’ai tant flambé Qu’il me reste des braises Pour le moment Je porte à ma bouche une coupe à demi-vide Je pourrais tenter de la remplir En y versant mes larmes et mes rides Et les dissoudre dans mes rires et mon ardeur Mais Je me résous à me sentir Chaque matin plus gourd, Chaque soir moins avide.
Je ne me crois Pourtant Ni aussi triste, ni aussi grave Que semblaient l’être ceux qui affichaient mon âge Quand je ne l’avais pas.
Puis à d’autres moments Je suis si fatigué Que je me crois cent ans Et que tel un vieillard, J’ai peur du moindre rien, D’une foutaise qui jadis m’aurait amusé.
Jeune, j’ai tant flambé Qu’il me reste des braises Pour le moment