La forêt retrouve et revêt à nouveau Sa parure sourde et chaude Au charme étrange Qui me dit mon histoire me console de mes peurs Et me convie au banquet de la vie
La forêt retrouve et revêt à nouveau Ce brun Des parchemins vieillis, lus et relus Et des gâteaux trop cuits Et ce rouille Des socs de fer abandonnés à la rosée Et au vent froid des conflits
La forêt retrouve et revêt à nouveau Ce cuivre Des mécanismes d’horlogerie Et de la monnaie décimale et inutile Et cet or De la splendeur des rêves de gloire Et des enthousiasmes enfantins
La forêt retrouve et revêt à nouveau Ce brique Des couchers de soleil marins Des murs des préaux d’écoles Et ce rouge Taches de sang séché de nos livres d’histoire Et de nos mémoires toujours vives
La forêt s’est parée de fresques mordorées Qui couvrent Sans le dissimuler Un monde de vert sombre Comme la vie