La mort sera toujours un infini mystère. A tous commune et à chacun involontaire, A part au suicidé qui dans sa nuit se fond, Mais celui-là, tant son désespoir est profond, Cesse déjà de vivre en choisissant son heure. Je pense à la mort vraie, à celle qui effleure Parfois ma joue au fil d'un instant suspendu ; Chacun, face à la mort, se sent faible et perdu. Le philosophe ému la transcende en pensée, Mais, dès qu'il aperçoit sa figure enchâssée D'anges méchants, il oublie son rêve harmonieux, Retrouve ses craintes d'enfant, ferme les yeux Et prie... Prie que la mort soit douceur et tendresse, Et espérant la paix, il attend sa caresse.