Je tente de percevoir l’épaisseur du mystère Dans le reflet trouble d’une vitre souillée Dans la froideur nacrée d’un coquillage ébréché Et sous l’ombre de l’aile d’un papillon
L’air est chargé d’amour
J’en cherche la tendre chaleur Dans la saveur d’un miel de fleurs Dans la douceur d’une écharpe de soie Et le parfum de la pluie séchée sur ton visage
L’air est chargé de poésie
Dans les cris de colère et les larmes de joie Dans les livres savants et les journaux du soir Dans les chansons de rue et les airs d’opéra Dans les morceaux de sucre et les alcools de fruits
La poésie est partout Des quatre points cardinaux Elle surgit Pour qui sait la discerner Et la saisir
Comme une source en plein désert Comme un éclair au milieu de l’orage Comme l’aboiement d’un chien dans la nuit Comme un secret au grand jour