Tous les animaux étaient conviés aux obsèques De la lionne, épouse du roi de la savane. Par politesse, aucun ne venait les yeux secs Car de la fâcherie d’un lion, nul n’est grand fan !
Seul un vieux gnou n’avait pas le regard qui pleure, Le lion s’adressa à lui sur le ton de l’ire : - Ne ressens-tu rien à la vue de mon malheur, Dis un peu, veux-tu la rejoindre, pour finir ? »
- Noble roi, je suis bien peiné, tu peux m’en croire, Mais plus qu’à toi, je pense aujourd’hui à ta femme Je l’imagine au paradis, je crois la voir, Dieu ne lui fit pas le sort qu’il fait aux quidams… »
Ta lionne est bien, elle dévore des gazelles, Elle me semble heureuse, belle, épanouie… » Ce songe, au lion parut si doux et si réel Qu’il épargna le gnou en lui disant merci.