Avec les rimes de "A L'AMOUR" D'Oscar Vladislas de LUBICZ-MILOSZ
Non, à aucun moment n’a lui sur son visage Une once de pitié, ne fut-ce qu’un instant. Le bourreau, méchant, puissant, riant face au vent, Niant amour et paix, tuant sur son passage
Enfants, femmes, vieillards ; bien-portants et malades. Ceux qui en ont souffert et n’ont pu revenir M’ont confié un devoir : parler, me souvenir. Combien d’émigrés juifs, de tziganes nomades
Ne sont plus qu’un fantôme au cœur d’un être cher ? Le rire du bourreau court encore sur la mer, Il teinte à tout jamais l’histoire d’amertume,
Il emplit chaque froid, habite chaque brume Le rire du bourreau résonne chaque hiver, Même certaines nuits, il hante le désert.