Je vivais de peu Je vivais dans les champs Un chapeau troué et une vieille chemise M’étaient un parement Je buvais l’eau de pluie Et un coup de vent me faisait un repas
Bonhomme de paille et de foin On m’appelait l’épouvantail
Je vivais de peu Je vivais dans les champs Et toi Bel oiseau Tu n’eus pas peur de moi Tu t’es posé sur mon épaule Et m’as murmuré à l’oreille Le chant le plus mélodieux Qu’ait jamais entendu Oreille d’épouvantail
Tu t’es posé sur mon épaule Et m’as murmuré à l’oreille Une déclaration d’amour
Quand tu t’es envolé Je suis descendu de mon piquet J’ai, à mon tour, battu des bras Et je t’ai suivi jusqu’au bout du ciel