Je marche à travers la ville D'une ruelle tortueuse à une avenue haussmannienne Du bac à sable d'un square de quartier Aux fausses ruines d'un jardin d'arrondissement D'un passage faubourien à une rue vrai-bourgeoise
Je marche à travers la ville Labyrinthe initiatique Où rien n’est dit De ce qu'il faut voir Le nom des rues est inscrit à chaque coin Mais le nom des rues ne dit rien De ce qu’il faut savoir
Je scrute la ville entre ses pavés Dans le goudron des trottoirs Et sur le zinc des toits
Je lis l'histoire aux frontons Et dans les caniveaux Je devine l'avenir derrière les fenêtres Dans les soupirs d’amour derrière les fenêtres Et sous les portes cochères Dans les baisers volés sous les portes cochères
La ville s'écrit chaque jour
Labyrinthe initiatique Je marche à travers la ville Et je m'initie