Le temps qui passe m’accable et je me sens vieux Je suis de moins en moins vif, drôle et audacieux, Je suis bien conscient qu’on ne peut rien contre l’âge, Je n’en suis pas encore à me sentir en cage, Coincé dans mes incapacités, douloureux...
Je ne nie pas que vieillir ait quelque avantage Mais je hais que mes cheveux blancs soient le seul gage Qui justifie le fait qu’on me prenne au sérieux.
Le temps qui passe m’accable.
Sans doute, l’expérience m’a rendu plus sage, Mais il est vrai que la vieillesse est un naufrage, Tout le monde est avec moi assez obséquieux, Mais j’ai bien du mal à trouver voluptueux Ces pieux préludes à la mise en sarcophage,