Si j’étais l’automne Je roussirais les feuilles aux arbres Je blanchirais les cheveux aux tempes des hommes
Je ne flétrirais pas le sourire des femmes Si j’étais l’automne
Je donnerais des marrons grillés aux enfants Je donnerais des enfants curieux aux écureuils timides Et des enfants turbulents aux parcs trop bien tenus Si j’étais l’automne
Si j’étais l’automne Je me ferais durer douze mois par an Pour effacer les hivers trop durs Les printemps trop mièvres Et les étés trop chauds
Si j’étais l’automne Je me ferais douceur Je serais roux tiède et moelleux