Avec les rimes de "LES INFINIS" De Maurice ROLLINAT
On ne se souvient plus que le soleil écrase Quelque désert immense et quelqu’immense mer. Ici, règne le froid, et il raréfie l’air… Même les plus croyants ne croient plus à l’extase.
Les gardiens pour nous voir, font des tours et circulent ; Dans la neige et le froid, seul le rutilement De leurs armes fait vie, et le bleuissement De nos joues et nos doigts, dont les gerçures brûlent
Rappelle à tout moment que rien n’est éternel À part notre douleur. Parfois un bout de ciel S’allume et s’éclaircit, dans une aube embrasée
Et l’extrême beauté de cet instant béni Nous aide à tenir bon dans le blanc infini Du fond de notre enfer de souffrance glacée.