Villanelle terrienne, inquiète et inutile
Dans le cosmos, loin de la terre
Là-bas, vers Mars ou Jupiter
Y a-t-il d'autres locataires ?
Quelque part dans ce vide austère
Vit-il quelqu’un, sans eau ni air,
Dans le cosmos, loin de la terre
Sur d’autres cailloux fragmentaires
Dans cet interminable hiver,
Y a-t-il d'autres locataires ?
Trouverons-nous destinataire
A notre regard qui se perd
Dans le cosmos, loin de la terre ?
Dans l’espace interplanétaire
Tout aux confins de l’univers
Y a-t-il d'autres locataires ?
Que saurons-nous de ce mystère,
Y verrons-nous un jour plus clair,
Dans le cosmos, loin de la terre,
Soit simplement protozoaires,
Soit comme nous, faits d’os et chair,
Y a-t-il d’autres locataires ?
Et ces êtres imaginaires,
Sont-ils joyeux, sont-ils amers ?
Dans le cosmos, loin de la terre...
Égarés sans propriétaire,
Perdus dans l’infini désert,
Y a-t-il d’autres locataires ?
Je veux savoir, ne plus me taire,
Répondez-moi, savants, experts,
Dans le cosmos, loin de la terre...
Cette question n’est pas vulgaire,
Il faut du savoir et du flair,
Y a-t-il d’autres locataires ?
C’est sans réponse, je m’enferre
Et mon doute tient en ces vers :
Dans le cosmos, loin de la terre,
Y a-t-il d’autres locataires ?