De sa source immergée si profonde Elle est puissante presque inépuisable. Emportée par tant de force, sa ronde Embrasse le monde, faite de sable.
Elle peut s’arracher et s’éplucher. Si les sens ne prennent pas garde De la présence d’autrui, à se lâcher Par le vide, elle s’écroule, se lézarde.
Par les voies, les méandres, elle ramasse Les ensablés, elles déracinent les exclus. Les hardis en abuse, piège parfois les reclus. Les gentils en tourbillonnent, elle trace.
Et se cogne sur le trajet à lacet. Si elle perd connaissance, elle sort de la route. Par-dessus la digue, elle sort du trajet. Par nécessité, elle est pleine de doute.
Qu’elle est précieuse lorsqu’elle est affinée par l’autre.