Elle s'élance, elle rebondit de ses plaines. Retenue, elle vient s'asseoir dessus. Du haut de ses chaînes, elle supporte Ses ruisseaux fins qui dégoulinent dans ses veines.
Elle fend le ciel par ses falaises profondes. Elle rompt le silence, du fond de ses gorges gronde Ce bruit assourdissant,ses éléments se déchaînent. Arrachés, et filtrés, ils font sourire les plaines.
Le vent ne peut l'ébranler,le froid la rend plus forte. Pour accueillir l'hiver, elle s'habille de blanc. Son sommet peut attendre ou cueillir par le flanc Les hommes,de son pied elle donne le vertige, elle le porte.
Ses rides de rochers accrochées ou creusées sont vivantes. De cette dentelle de roche, elle rappelle aux assaillants Qu'elle est majestueuse, et parfois généreuse Lorsque l'homme l'embrasse, elle en est heureuse.