les petites mains
Dans la salle obscure, elles se bousculent.
Dans le couloir, sur le présentoir, elles attendent.
Les fiches et les cartes vertes, se chevauchent.
Le monde s'affole, sur la ligne, ils circulent.
Dans le couloir, jonché de brancards.
La place manque, on mesure l'état des placards.
Des couloirs, on aperçoit des rayures, jonchées.
Sur les pare-chocs, sous leurs yeux agar.
Un petit frémissement lorsqu'arrive, vite.
Un nouveau arrive, blessé, meurtris, pale.
L'armada est en place, chacun sur son site.
Les protocoles se succèdent, des actes aux salles.
Sur le pont, des pattes expertes, reconstruisent.
Répare, appareille la sculpture, il dessine.
Avec grand soin, le futur, diminue la blessure.
De grandes mains aux mains plus fines, aux racines.
De leurs engagements, de leur volonté, du savoir- faire.
Les petites mains prennent place, des transferts.
Pesant et répétitifs, laver, nettoyer, rassurer.
Couvrir la plaie, pour qu'elle mûrisse, évaporée.
Les promesses, la peur à beaucoup promis.
L'hôpital est malade, sa sérénité ébranlée.
Par trop de moyens discrets et parfois injustifiée.
Il doit être le centre de l'humanité, des malades.
Aux actes de hautes judée , au début de l'or, merci.