Certains matins il y a de la brume Et les mouettes perdent leurs plumes . Ce n’est pas du brouillard Mais du rêve en retard.
La brume, elle , vient de la-bas , De l’atlantique, de l ‘au-delà . Elle flotte sur les vagues brunes , Les algues aux couleurs de prunes .
L’iode règne dans l’atmosphère Même de l’hôtel de la mer . Ce n’est pas un gros mot C’est une façon de dire le beau.
GARANCE pourrait être gouailleuse Devant les embruns , l’écume aqueuse . C’est mieux que l’Hôtel du Nord Du canal Saint martin , l’écluse comme port.
Elle rend pourtant le pays noir et blanc De si beaux gris comme les films d’antan Il y a la corne qui en jaillit Son rauque , profond , souffle de vie .
Bateaux perdus et retrouvés Nuages bas , mer d’encre et velouté , Parfum de l’eau sucrée salée Parfum de mots entremêlés.
J’aime tant parcourir ton paysage Il est pour moi comme un visage . Des caresses à la femme endormie Sur la plage vague de mes envies.
La brume de mer est un écrin Une ouate blanche et un parfum Un drap déchiré vole sur l’eau Sur mon écran, c’est toujours beau.
Et , parfois , flottant entre la fumée , Sur les vagues embrumées , Il en sort un goéland Qui nage indifférent …