C’était un jeune cerf magnifique Sur de sa force , de ses bois excentriques . Il croise le chemin du renard Et lui tient ces paroles sans retard :
« Pousse toi , petit être roux ! Tu n’arrives pas à mes genoux ! « « Incline toi bien bas ! Devant le seigneur de ces bois ! »
« Je ne te savais pas couronné !« Dit père renard un peu chamboulé . « Bien sur , je suis le plus fort Je suis le roi, rien ne me porte tort ! ».
« Voilà une drôle de déclaration ? » « Et oui ! du vieux chef j’ai eu raison , « « le loup , d’une ruade , j’ ai cassé la tête Et le sanglier tremble dans sa cachette ! ».
« C ‘est vrai que tu es très beau ainsi ! » Avance le compère en flatterie . « Je suis le plus fort et le plus beau ! » Le cerf fait admirer sa jolie peau .
« Et tu as une harde ? « « La plus grande et il n’y a pas de geignarde « Car vaniteux de ses attributs Le jeune male est imbu .
« Bien , bravo ! , te voilà donc juste après le premier !» « Il n’y a pas de premier là ou j’ai dit d’exister !« S’exclame le maître des bois En bramant une bonne fois .
« Peut être …j’ai vu dans la forêt un prétendant . Et il besognait tes biches avec grand empressement ! » « Donne moi sa cache que j’aille le rosser Ou même ,pour l’exemple , le tuer ! « .
Le cerf veut en découdre sans tarder Et de l’importun se débarrasser . Il suit le renard dans des fourrés …Et il ne vit rien arriver .
D’un coup de patte monstrueux L’ours lui ouvre le ventre en deux ! Et se délecte du soit disant Qui n’est plus rien maintenant !
Mais l’ours n’est pas un ingrat Et il donne à son compère un repas Ainsi le renard déguste le membre viril Juste récompense pour son piège habile .
Il faut en tirer une joyeuse morale : Plutôt que faire le male Il faut se servir du cerveau Pour être au plus haut !