La bouche du temps est béante Elle attend les jours passant Qui la sustenteront de référents Ces faits d’histoire encor marquant
Elle engloutira sur son passage Tous les destins en voyage Sur la vie d’un espace sauvage Qui ne vous laisse aucun bagage
Elle ingurgitera les amours perdus Bavant le reste des malentendus Au souvenir des malotrus Essuyant leurs lèvres de repus
Elle vomira les grands malheurs Croyant vous mener à la peur Pour que vous comptiez sa douceur D’être encore près de vous, o faveur!
Elle ne compte pas, à son pas elle mange Imperturbable vorace elle se venge Quand elle sourit de vos belles louanges A vouloir refaire son menu étrange
Elle ne vous demande rien, elle va Vous voudriez savoir où elle va Elle ne le sait pas elle même, c’est ça Elle va vers l’infini, est-ce si loin ce cela!
Il y a ceux qui rêvent de la dépasser On ne peut car elle ne vit que l’inné Celui du présent et son passé est cadenassé Son instant est en mesure avec son futur passé
N’ayez crainte elle vous conduit au chemin De la grande, la vraie liberté sans mutin Quand elle refermera ses lèvres dévouées Pour suivre seule le futur sans votre identité. CF