Mes ancêtres ne m’ont pas dit Où était leur paradis Et cela m’ennuie Quand vers les nuages luit Mon œil qui scrute étourdi Le profond d’une forêt où s’unit Mon paysage béni Cachant le mystère ravi De mes ombres en folie Dans ces images du défi Pour me tendre l’édit De leur illusion que je proscris J’enrage et je leurs dit Dites-moi où est votre nid Mon cœur se tarit Je vous dirai merci Cela vous est promis Il faut donc que je me fie A mon unique esprit Pour vous croire là pardi Cà suffit ! Oui çà suffit De vos pas indécis Je vous maudits Non pardon je vous remercie De votre invisible amour investi
Quand sonne-le tard Je suis en retard En prenant ces instants rares De parler aux regards De mes ancêtres hagards Ils veulent me croire Absent de leur noir Mais mes paysages au soir Ne sont pas vantards Humbles sont les phares De leur lumière à mon égard Quand je vois leurs bonsoirs Qui se lèvent des silhouettes noires De leurs esprits blafards Qui m’offrent pensées rares D’une inspiration nouvelle à leur égard