Je ne suis pas allé Au midi de cet été Quand le grillon à le toupet A la nuit venir parader Toute sa spiritualité Mais je suis allé fermer La porte du soleil des cités Pour éviter Une mort annoncée De mes fleurs préférées Roses, iris, renoncules, pensées Une à une les voilà tombée Sur un parterre attristé Nostalgique j’ai gardé En mémoire leur portrait Sur mes tableaux de l’été Qui berceront mes veillées D’un proche hiver trop frais
Ô mes fleurs ci Elles sont parties Loin d’ici Ont-elles un paradis Pour les garder au midi De leurs sourires fleuris Quand mon petit baiser d’ami Au fond de main les a bénies De m’avoir rajeuni Le temps d’un été épanoui CF