Amoureux De tout ce qui se meut à l’air libre, Végétal ou animal, et même le minéral,
Ayant partout sa part Sans exiger ni du Ciel ni des Dieux Davantage que leur simple bon gré, Ne prenant jamais plus d’air que de besoin, Se contentant de la volupté du pain, du vin Et du ventre des femmes, De la tendresse de la nuit et du désir du jour,
Tout à la fois croyant et reniant toute croyance Dans sa foi naïve du charbonnier, N’alimentant jamais ni le bien ni le mal, Ni le juste, ni l’injuste, ni le laid ni le beau, Renonçant à mesurer le monde à l’aune de son esprit, Se sentant immortel et regardant sa mort A chaque seconde de son éternité, Il est né, il est mort, il a passé sa Vie A vivre, pour rien, gratuitement, Pour le plaisir de vivre.
A ce grand homme qui aimait les femmes, le bien manger, les