Sous la lune penchée, sur les épis levés, Flottent l’ombre des brumes et la chaleur fanée Du couchant. Les parfums iodés que je hume S’exhalent au crépuscule jusqu’au ciel de plumes.
L’horizon se confond sur la plaine et la mer Inonde d’une vague le céleste hémisphère. Quelques phares y scintillent vers des rives incertaines Au royaume des morts, des dieux ou des aliens.
Voici l’heure, je m’assieds. Une vague frissonne Se prolonge en un souffle et roule sur les blés. Tout se tait. Seul l’écho du silence résonne.
Puis vient le premier bruit, comme un souffle coupé. Il s’étouffe en mourant, puis tout à coup détonne Illuminant le ciel du quatorze juillet.