Tant d’années et de poussières À contempler la vaste terre Passées en quelques jours assombris Au-dessus de restes de nuit, Colorés de murmures voulant vrombir, Dont je n’ai pas pu guérir.
Des fragments d’idées qui passent, Perdus dans les immenses espaces Où s’effleurent les sentiments En attendant toujours tout le temps Un moment un peu moins acharné Sur des bris de souvenirs décharnés.
Parfois, des éclats d’espoir, Des morceaux de gloire, Comme des débris d’étoiles Sur des tableaux, des peintures, des toiles Illustrant un paysage de la vie D’une personne qu’on oublie.
Peu à peu, les masques disparaissent, Tombent, s’effondrent et se blessent, Ne cachent plus rien, n’ont jamais Rien caché. Tous les mots, désormais Sont des lilas jaunes et nuageux, L’esprit n’est plus qu’un ancien jeu.
Des demis-perles sur une pêche, Des empreintes de rosée qu’on dépêche De sortir des profondeurs Où sont enfouies les cristallines horreurs. L’âme, poussée par le vent, Souffre le demi-temps.
On ne sait plus quoi vivre, Les émotions dansent, ivres, Devant des souvenirs passés Et des espoirs à compléter ; Lorsque se croisent les yeux, Les lèvres n’osent murmurer : Adieu!