Écoute-moi, belle gazelle Aux yeux brillants du ciel Retiens-toi de vouloir t’enfuir Ne veux-tu pas plutôt guérir ?
La savane est petite et le monde grand Il y a partout des mères chasseresses… Comprend-les, elles veulent protéger leurs enfants Des autres louves, ourses, lionnes ou tigresses
Parfois, aussi, elles souhaitent s’imposer ; Tout contrôler, ce qui peut presque te tuer, Car entre ses griffes emprisonnées, À force de danser, tu te fais lacérer
Et ton père, frêle et pauvre oiseau, S’est tristement fait déplumer Mais cet hiver, vers le soleil il va s’envoler ! Rêve et, avec lui, va vivre au chaud
Défie les griffes t’encerclant Brise-les d’un coup de sabot éloquent Joute contre ces murailles d’acier Sans jamais avoir peur de te blesser
Car une fois que tu te seras évadée Tu auras délivré une autre prisonnière : Tu auras aussi libéré ta liberté Et auras ainsi commencé une nouvelle ère.
Cette période périodiquement entrevue Que tu avais pourtant tant attendue, Cette époque, tu y seras enfin parvenue Et tu auras tout ce que tu auras voulu.
N’oublie jamais : n’aies jamais peur Car le courage est la première vertu Pour qui souhaite atteindre son but Je t’aimerai toujours, ici ou ailleurs…