Ce sont les seuls vrais artistes ici-bas Pouvant exprimé ce qui ne va pas. Leur art naît en un ballet doux, Innocemment, émerveillés par presque tout Rien n’importe alors que les yeux fiers Des parents qui assistent à la première. Une perle de lumière a alors la valeur De tout ce qui peut procurer du bonheur. Ils se taquinent l’un l’autre, se moquent, Rient des yeux, ne se soucient pas des chocs : Bien peu de choses peuvent alors les toucher Si ce n’est le temps dont ils ne se méfient pas assez. Le rythme s’accélère, ils tentent de le suivre, Ils sourient encore, nostalgiques, au son des cuivres, Alors qu’une myriade de figurants entrent et sortent Quelques entrechats, pirouettes, ils atteignent la porte. Des danseurs de partout les rejoignent Des danseurs de toutes sortes les accompagnent, Mais les étoiles filent sur la piste du temps Commettent des erreurs, selon eux, trop souvent, Se relèvent en un clin d’œil au passé moqueur Pour se reprendre et danser de tout leur cœur. Malgré l’apparent calme des deux torses Les pieds, effrénés, démontrent que ça se corse. Les têtes rouges, bougent, gestes tendres Car ils doivent veiller sur la relève Et dans leurs yeux pointe toujours le rêve. Déjà, ils soupirent et s’achève l’éphémère mélodie Comme ils sont bons de danser ainsi, de danser la vie !