Les oies
Losqu'à travers mes larmes, je les vois
Lorsque, irremplaçables, elles volent, les oies,
Lorsqu'elles parlent comme dans les fables,
Lorsqu'à travers mes pleurs inconsolables,
Lorsque je les voie, dans le ciel, doux confettis,
Lorsque je ne suis plus qu'un taudis.
Je reste aussi solide qu'un saule déraciné,
Mais lorsque je suis désemparé,
Elles sont par milliers, elles sont là,
Quand je me sens amour et guerre, les oies,
Lorsque je suis froid et chaud,
Lorsque je ne me sens plus beau.
Quand je suis seul à la campagne,
Je les regarde, je les écoute,
Elles m'ouvrent le champagne,
Elles crient, même lorsqu'elles broutent.
Ce sont leurs crient qui vident mon âme,
Avant de décoller, elles se préparent à atterrir ;
Vole, plane, descend, court, marche, freine, mon amie,
Tu me fais grandement plaisir,
Quand dans la lune ou le lit, je t'entends
Lancer, en si peu de temps, ton cri si perçant.