Petite lueur vacillant à l'aurore, Comme une goutte de sang chargée d'espoir. Derrière mon dos, engourdi et noir D'une nuit de laquelle je viens d'éclore.
Où es-tu, petit trou nacré dans le ciel Brillant si purement de ces milles feux Que tu empruntas aux astres radieux, Faisant ainsi pâlir leur éclat de miel.
Où te caches-tu, belle douceur bergère, Ne t'aurais-je donc aperçue qu'en rêverie Dans un tortueux songe de mon esprit, N'as-tu donc pas effleuré mes yeux ouverts.
Un arbre t'a capturé dans son feuillage, Il te garde entre ses griffes fraîches et tendres, Je tends le bras, il ne sait assez s'étendre Pour happer cet insoumis bijou volage.
Mais je sais qu'un jour j'y parviendrai, alors J'aurai avec moi le plus beau des cadeaux, Le passerai à ton doigt, frôlant ta peau, Glissant l'étoile à ton nom sur l'aube d'or.