A table ce soir là, j’avais mis ton couvert, Disposé quelques fleurs, ouvert une bouteille, Je souhaitais que rien ne se mette en travers Des souvenirs heureux qu’un tel dîner éveille.
C’était un soir d’hiver où la neige tombait Lente sur les pavés et devant les fenêtres, Dans nos verres le vin doucement reflétait La chaleur de la table où tu ne pouvais être.
Que de jours effacés et que de bons moments ! Pour un vague incident, pour de sottes paroles, Nous nous sommes fâchés, fâchés stupidement.
Nous étions en été, comme les jours s’envolent, Je ne les compte plus mais ce soir seul vraiment, Je contemple la neige et la nuit me désole.