Les vieilles dames aux cheveux d'argent Sont assises au bord du vide Elles grignotent le vent Et boivent à petites gorgées La pluie dans des tasses fêlées
Elles ont des rires grêles Et des voix frêles Qui s'affolent au bord du silence Comme des abeilles égarées Ivres de miel et de silence
Elles abritent leur solitude Sous les ailes noires de leurs chapeaux fleuris Et jettent des pétales d'azur A la mort qui plane Dans les méplats de l'ombre