Le ciel s’est diapré d’un nuage d’amour ; Il s’épanche dans l’ombre une haleine câline, — Comme filtre un soupir de sa bouche, — si fine Qu’il en tombe une larme au chevet de ce jour.
Un oiseau frêle et nu chante un dernier refrain ; Le crépuscule éclos semble un lis éphémère ; On perçoit vaguement, dans l’or qui les éclaire, Les cimes des forêts au ciel se fondre en vain.
La paresseuse nuit, posant sa lèvre humide Aux bords de l’horizon, embrasse le ciel pur… Un long frémissement se répand dans l’azur…
De la source s’écoule une mousse languide… Et la Sensation en devient un oubli, Comme au loin d’un linceul se distingue le pli.