Au lever de rideau de ton œil languissant, Rougi d’émotion dans la nuit qui s’achève, J’ai vu s’évaporer l’écume de ton sang, Comme à l’aurore éclose une brume se lève…
Parmi les vagues d’ombre et les jets de clarté De cette impénétrable et profonde coulisse, J’ai vu s’épanouir le jeu de ta beauté, Vertige éblouissant et ténébreux délice !…
A l’heure où dans un flot d’extatiques accords, Sous les coups de l’archet, le ballet de ton corps Sur mon cœur a versé les chansons et les poses,
Théâtre de l’amour, mes sens tout alanguis N’auront pu qu’applaudir à tes métamorphoses, — Dans tes balcons pourprés, — au sein du Paradis !