Je fais naître ce récit Comme un enfant qui ne serait pas désiré. Que l'on voudrait voir vivre, Mais dont on ne saurait comment le gérer. Qui arriverait à l'improviste Et que l'on voudrait véritablement aimer.
Après tout, il aurait été fait Avec l'amour qu'il fallait à sa conception. La vie penserait nous arrêter, Alors qu'au bonheur, avant tout, nous croirions. C'est ce qui fait notre force, Notre particularité, Ce qui, dans un désir féroce, Tous deux, nous a lié.
Mais que pourrais-je dévoiler? Que voudrais-je crier sur les toits? Quel événement singulier? Quelle ânerie et quel exploit? Ma vision actuelle des choses Ne les rend pas intéressantes, Mais cet amour que j'expose Me fait remonter la pente.
Les problèmes sont présents, Et pourtant, disparaissent; Parfois ils me hantent, Mais vivant, je le reste. La vie s'impatiente, Ne voudrait que ma perte, Mais elle est trop lente Et de peur ne m'arrête.
"Ô vie, comprends-moi. Ce monde n'est pas à toi. Arrêtes-toi! Contentes-toi De créer Les objets De ton divertissement; Contemples ton oeuvre gaiement. Libère et laisse agir le hasard; L'inconnu, de la joie, en est une part."